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Monnaies du royaume de Koucha

Currency of the Kucha Kingdom

Wuzhu de Koutcha

Les wuzhu de Koutcha sont de petites monnaies, généralement bilingues qui portent un inscription en koutchéen et l'inscription chinoise wuzhu. L'inscription koutchéenne n'est pas encore déchiffrée et les propositions faites par les numismates chinois guère convaincantes. La première chose est de savoir disposer correctement cette inscription : le cercle doit-il se trouver en haut ou en bas ? On dispose pour cela de quatre exemplaires rarissimes, deux conservés l'un au British Museum et l'autre au Musée Guimet (moitié de la pièce), l'un publié par Huang Wenbi, et celui de la collection Wanxuan, qui portent les deux inscriptions sur la même face et si l'on veut lire wuzhu, force est de constater que le cercle se trouve en bas. Par ailleurs comme il existe des monnaies de ce type unilingue en koutchéen, il faut donc admettre que la face en koutchéen est le droit; enfin, comme il existe des monnaies présentant des cas de décallage de moule sur la face chinoise, et que dans la numismatique chinoise, le décallage du moule se produit au revers et non au droit, nous avons là un second argument en faveur de la thèse qui fait de la face en koutchéen le droit de ces monnaies.

Nous distinguons quatre types principaux :

Type 1 : Les monnaies bilingues sur une seule face; revers vide.

Type 2 : Les monnaies avec une seule face inscrite en koutchéen; revers vide.

Type 3 : Les monnaies avec le droit en koutchéen et le revers en chinois, sans rebord au trou central. Ces monnaies existent en deux groupes, les uns ont l'inscription chinoise dans l'axe à 12 h, les autres dans l'axe à 6 h, c'est-à-dire la tête en bas. Il existe plusieurs modules et plusieurs variantes pour ce type.

Type 4: Les petites monnaies avec le droit en koutchéen en miroir et le revers avec l'inscription chinoise où le caractère zhu est réduit à l'élément zhu (partie droite du caractère complet), avec un rebord au trou central. Ces monnaies existent en deux groupes, les uns ont l'inscription chinoise dans l'axe à 12 h, les autres dans l'axe à 6 h, c'est-à-dire la tête en bas.

La datation de ces monnaies n'est pas facile. On peut penser que la fonte débute lorsque la Chine se retire du Tarim au début des Jin de l'Est (317), et qu'elle s'arrête avec la reconquête Tang en 640. Koutcha disposait d'importantes mines de cuivre qui lui permettaient de produire le numéraire que la Chine en proie aux invasions et à la guerre civile ne pouvait plus lui fournir comme sous les Han. Le nombre des types et des variantes permet de penser que la fonte s'est produite durant un laps de temps assez long qu'il est difficile de fixer avec plus de précision. De même, il est difficile d'attribuer tel type à telle période et tel autre à telle autre époque. La comparaison avec les monnayage chinois permet certaines hypothèses.

Type 1 : Inscriptions koutchéenne et chinoise au droit; revers plat. 1,31 gr, 20,2 mm; Coll. Wanxuan. (Voir éxemplaire similaire trouvé près de Sedangqin (Xinhe, Xinjiang) par Huang Wenbi, in Huang Wenbi, Talimu pendi kaoguji, Pékin 1958, pl. 102, n°10, et éxemplaire du British Museum in Fr. Thierry, "Entre Iran et Chine, la circulation monétaire en Sérinde du Ier au IXe siècle", Actes du Colloque Sérinde Terre d'échanges, Rencontres de l'École du Louvre, Paris 2000, pp. 121-147, p. 132, n°17.

Type 2 : Inscription koutchéenne au droit; revers plat. 1,36 g, 18,5 mm. Coll. Wanxuan.

Type 3 : Inscription koutchéenne au droit; revers wuzhu (axe à 6 h). 1,70 g, 21 mm; grand trou. Coll. Wanxuan.

 

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